Mon souhait est tout autre : j'aimerais que nous redonnions tous ensemble de l'espoir à nos concitoyens.
Comment ? En évitant, monsieur le ministre, d'arroser là où l'herbe est déjà bien verte. Il est temps, monsieur le ministre, de mettre un terme au saupoudrage ! La géographie prioritaire doit être resserrée, et un plan d'action aux moyens renforcés doit immédiatement être lancé pour les cinquante quartiers les plus en difficulté.
En ce qui concerne les territoires ruraux, les collectivités auditionnées ont exprimé le souhait d'être davantage accompagnées en ingénierie. Le Président de la République a annoncé la création d'une agence de la cohésion des territoires. À mon sens, un service à compétence nationale suffirait largement pour répondre à ce besoin. Alors, plutôt que de superposer les structures, et par souci d'économies, le Commissariat général à l'égalité des territoires – le CGET – pourrait voir ses moyens renforcés et ses compétences étendues pour assumer les missions de cohésion des territoires.
Enfin, pour conclure, j'aimerais revenir sur le très faible niveau des financements publics, malgré des besoins structurels de plus en plus importants. Dans mon rapport, je propose de poursuivre la simplification du mille-feuille administratif pour dégager 15 à 25 milliards d'euros de capacité d'investissement. En commission des finances, le Gouvernement nous a confirmé qu'il n'engagerait pas de big bang territorial. Monsieur le ministre, sans nouveaux moyens, comment l'État va-t-il assurer l'entretien des équipements vieillissants et le financement des nouveaux aménagements dont notre pays a tant besoin ?