Nous pouvions soit laisser les choses en l'état, au risque que certaines dispositions soient annulées, soit faire ce qui nous est demandé, c'est-à-dire nous mettre en règle avec le droit européen – la décision n'est même pas de notre ressort – , et nous accorder quelques mois supplémentaires. J'assume pleinement le choix qui a été fait, d'autant qu'à quelques mois près, les personnes travaillant dans les entreprises concernées pourraient, au lieu de voir leur usine fermer – et d'associer toute leur vie transition écologique et chômage – , voir leur entreprise développer et mettre sur le marché des solutions alternatives, par exemple des pailles produites dans d'autres matières, qui pourront même être exportées et contribuer à la disparition des pailles en plastiques ailleurs dans le monde.
Monsieur le député Lambert, vous pouvez rester obsédé par cette question et persister à soutenir absolument, par dogmatisme, des mesures qui ne sont pas légales. Mais vous pouvez également comprendre que la transition écologique doit à la fois respecter le droit en place – il y va de la confiance dans les institutions démocratiques et européennes – et répondre aux exigences de solidarité. Tel est bien l'enjeu qui se pose et, sur ce point, nous n'avons aucun recul.
En outre, alors que vous faites à longueur de journée des leçons de morale sur les mesures que nous proposons concernant les bouteilles en plastique, en expliquant qu'elles concernent un volume négligeable – alors que nous supprimerons 7 milliards de bouteilles par an d'ici 2030 – , vous parlez ici d'un gisement proprement epsilonesque !
Vous connaissez toute la détermination du Gouvernement à mettre fin à la circulation de ces produits.