Madame la secrétaire d'État, vous avez dit, il y a un instant, ne pas croire à toutes les solutions alternatives car nombre d'entre elles sont de fausses bonnes idées. Je vous rejoins sur ce point, et c'est précisément pour cette raison qu'il est nécessaire d'interdire certaines pratiques. L'usage de ces lingettes correspond typiquement à un besoin créé artificiellement, qui ne répond pas à une demande réelle de la population. Il est donc souhaitable de les interdire – pour ma part, j'ai retenu la date du 1er janvier 2021.
Madame Kerbarh, le problème principal n'est pas que les associations demandent des lingettes pour les personnes qui vivent dans la rue mais bien que des personnes vivent encore dans la rue de nos jours – lors de la campagne présidentielle, le candidat Emmanuel Macron avait d'ailleurs promis de mettre fin à cette situation – et que, à la suite des décisions de fermeture des bains-douches elles n'aient pas la possibilité de conserver une hygiène correcte, ce qui est une honte pour notre pays.
Je suis outrée par vos références aux chômeurs et aux personnes en situation de pauvreté alors que le Gouvernement a fait passer un décret qui prévoit de retirer le bénéfice de l'assurance chômage à 1,2 million de personnes, alors que le CETA et le JEFTA – accord de libre-échange entre le Japon et l'Union européenne – détruisent des emplois dans le pays, et alors que les politiques poursuivies ne permettent pas de résoudre le problème du chômage.
Pourtant, 1,2 million d'emplois pourraient être créés dans le secteur de l'écoconstruction ; 300 000 dans celui de l'agriculture écologique et paysanne ; 500 000 dans le cadre de la transition énergique, et j'en passe !
Les associations et les personnes en situation de pauvreté ne peuvent pas servir à justifier la pérennisation des lingettes jetables. On ne peut pas décemment continuer à en autoriser l'usage.