Monsieur le député, la question que vous posez est très large car elle se rapporte à toute la politique de ce Gouvernement, en termes de rénovation énergétique. Le Président de la République s'était en effet engagé à ce que la moitié de ce qu'on appelle des passoires thermiques soient rénovées durant le quinquennat, en particulier celles des personnes qui rencontrent des difficultés financières, soit 1,5 million de logements. Le Gouvernement s'est donc engagé à rénover 750 000 logements durant le quinquennat. Comment allons-nous faire ?
L'ANAH, vous l'avez rappelé, monsieur le député, est un opérateur essentiel. Elle verra son budget augmenter de 110 millions d'euros l'année prochaine, un budget qui est par ailleurs lié à ce que l'on appelle les crédits-carbone, à hauteur de 600 millions d'euros environ.
Quant à cet autre acteur très important qu'est la Caisse des dépôts, pour dire vrai, nous avons eu beaucoup de mal, dans le passé, à trouver les bons moyens de financer la rénovation énergétique, notamment par le biais de prêts à taux zéro. Contrairement à des idées reçues, il n'est pas si simple de rentabiliser une opération d'efficacité énergétique, notamment sur de courtes durées. Ainsi changer des fenêtres apparaît souvent rentable, du fait de la diminution des charges qui s'ensuivra, pourtant cela n'est pas si évident. Il faut donc être innovant.
C'est l'un des volets du grand plan d'investissement annoncé par le Premier ministre : la Caisse des dépôts apportera 3 milliards d'euros aux bailleurs sociaux afin qu'ils rénovent leurs bâtiments. La Caisse des dépôts aura ainsi à construire avec le Gouvernement et d'autres opérateurs – je pense par exemple à la Banque postale, très active sur le sujet – des financements adéquats, notamment des financements globaux, concernant des immeubles tout entiers.