Nous devons changer de paradigme ; or cela implique une nouvelle comptabilité. L'ADEME, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, et la Fondation de France se sont associées pour tester les externalités négatives des produits biosourcés ou recyclés par rapport aux produits constitués de matières premières soumises au cycle classique. Il apparaît que les gains d'externalité peuvent varier de 6 % à 20 % sur le prix de vente.
Or cette comptabilité est pour nous la seule valable ; c'est celle que nous défendons dans la perspective d'une certification publique de la responsabilité sociétale des entreprises, la RSE. Il faut donc que la fiscalité en tienne compte et accompagne son développement. Tel est le sens de notre amendement : l'État ferait oeuvre de prévention plutôt que de réparation en encourageant par une fiscalité avantageuse la fabrication des produits issus de matières premières secondaires, ce qui redonnerait en outre autonomie et souveraineté à notre industrie en Europe.