Non, monsieur le président. J'avais demandé à Mme la rapporteure et à Mme la secrétaire d'État de bien entendre mon argumentaire. Je rappelle que la Guyane, c'est 96 % de forêt vierge : quoi que vous vouliez faire sur ce territoire, qu'il s'agisse de l'implantation d'une école, d'une crèche, d'un hôpital ou d'un site classé, vous devrez porter atteinte à l'environnement et modifier le paysage. C'est donc vraiment pour éviter des situations de conflit et de contentieux que j'ai proposé de supprimer cette phrase de l'alinéa 2, car je sais qu'en Guyane, des associations sont déjà prêtes à monter au créneau pour empêcher la réalisation de ce site. Nous avons donc deux possibilités : soit nous supprimons ce garde-fou, ce dont certains profiteront pleinement, soit nous le maintenons, mais nous savons alors que cela risque de nous conduire à une situation d'échec.
Madame la secrétaire d'État, madame la rapporteure, je rappelle que la Guyane est un territoire sur lequel il n'y a pas grand-chose qui fonctionne correctement. Vous ne pouvez pas demander aux garimpeiros qui sont en train de piller la forêt guyanaise, de voler l'or, et de souiller avec du mercure les eaux de nos rivières et de nos fleuves de respecter les règles du code de l'environnement !
C'est justement là que se situe le problème : lorsque nous essayons de porter un message de sagesse et de dire combien il importe de prendre en considération ces problèmes pour permettre à ce territoire de progresser, nous avons la malheureuse impression que tout est organisé par la loi pour maintenir le territoire guyanais sous cloche, au détriment des besoins que les élus et les habitants ne cessent d'exprimer largement.
Je vous demande donc à nouveau de comprendre qu'il ne s'agit pas ici de faire n'importe quoi, car les collectivités qui défendent ce projet savent parfaitement ce qu'elles font : c'est, je le répète, pour éviter des conflits éventuels que j'ai sollicité le retrait de cette deuxième phrase du deuxième alinéa. J'espère que mes propos sont assez clairs pour être compris.