Mesdames et messieurs les députés, il est tard, je sais que vous êtes épuisés. Comme à l'issue de l'examen du texte en commission du développement durable et de l'aménagement du territoire, j'ai le sentiment qu'une étape importante a été franchie et je souhaite vous remercier du fond du coeur.
J'ai profondément apprécié travailler avec vous ; nous avons construit collectivement une véritable loi de transition. L'écologie que nous défendons à La République en marche – c'est en tout cas la mienne – est une écologie de la vérité et de l'espoir. Nous ne pouvons pas tout transformer d'un coup et brutaliser la société ; en revanche, nous pouvons opérer des changements majeurs, créer des effets cliquet – un palier est franchi définitivement avec ce projet de loi.
Nous avons voté des mesures historiques, dont nous pouvons être fiers, telle que l'interdiction de l'élimination des produits invendus non alimentaires. D'autres pays nous suivront.
Soyons fiers aussi de l'adoption de l'objectif de sortie des emballages plastiques à usage unique d'ici à 2040. Il s'agit de beaucoup plus que du projet d'éliminer demain, ou après-demain, les emballages en plastique. C'est un projet de société qui remet en question nos modes de consommation et de production.
Nous nous sommes interrogés sur les outils dont nous avons besoin et nous nous sommes demandé s'il était bien opportun de bouleverser le système actuel. Ce fut le cas, par exemple, en matière de collecte, avec l'instauration de la consigne, qui, je le soutiens, ne lésera personne. Je m'abstiendrai de dresser la liste exhaustive des questions que nous avons posées et des avancées que nous avons proposées – sur les effets des perturbateurs endocriniens, par exemple.
Ce projet de loi repose sur vos contributions. Il faut le dire avec humilité : au début, même si mon équipe et moi en étions extrêmement fiers, même s'il était ambitieux, marqué par une vraie vision, ce n'était qu'un petit projet de loi. Vous l'avez considérablement enrichi ; vous en avez fait un travail collectif.
Il faut aussi remercier le Sénat. Pour dire la vérité, l'examen du texte là-bas a été un moment particulièrement difficile ; j'ai toutefois promis aux sénateurs que je ne détricoterai pas le texte qu'ils ont adopté, et me suis efforcée de conserver l'esprit qu'ils avaient infusé – je vous remercie de m'y avoir aidée.
Je remercie les membres de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire pour leur exigence et leur ambition. Ils ont poussé les curseurs plus loin que je ne pouvais l'imaginer. De même, la commission des affaires économiques s'est saisie de ce projet de loi de manière remarquable, et a accru son ambition. À La République en marche, et, collectivement, dans cet hémicycle, nous pensons que cette transition est possible, qu'économie et écologie ne se contredisent pas.
Je veux remercier, avec une émotion sincère, le président de séance,