L'avis du Gouvernement est bien sûr défavorable. Vous nous proposez, par cet amendement, de diminuer de 15 % les crédits du programme « Politique de la ville ». Nous voulons au contraire, par ce projet de loi de finances, porter ces crédits à un niveau important – 448 millions d'euros – et les sanctuariser pour la durée du quinquennat. Nous sommes parfaitement conscients, M. le secrétaire d'État, moi-même et l'ensemble du Gouvernement, des difficultés qui existent dans ces quartiers dits prioritaires – et qui le sont effectivement pour nous.
Certains nous disent que les indicateurs sont au rouge ; il est vrai que c'est un débat politique, il est donc tout à fait normal d'avancer de tels arguments. Mais il faut reconnaître que ces indicateurs n'ont pas viré au rouge en juin dernier : ils le sont depuis de nombreuses années. La naissance de la politique de la ville remonte à quarante ans : son résultat eût été totalement positif si l'on n'en avait plus besoin aujourd'hui ! Mais beaucoup de difficultés demeurent, et dans certains quartiers la dérive s'est accentuée.
Nous voulons agir avec force. Nous ne nous contentons pas, à cet égard, de déclarations : nous le prouvons par ce budget. Nous ne pouvons pas aller à l'encontre de nos propres propositions : voilà pourquoi nous ne pouvons accepter cet amendement. L'avis du Gouvernement est donc totalement défavorable.