Je réponds à votre question, monsieur le président, sur les travaux réalisés après l'incendie.
Depuis plus de trois semaines, nos équipes travaillent d'arrache-pied. Pas moins de vingt-quatre projets ont été engagés sur le site afin de renforcer la sécurité, au-delà des exigences réglementaires. Le plus visible, pour ceux qui ont pu venir sur place, c'est la construction de nombreuses rétentions. Elles ont été construites pour contenir une éventuelle fuite mais aussi retenir des eaux d'extinction. Les rétentions ont été généralisées.
Nous avons également installé des détections d'incendie là où il n'y en avait pas, notamment, dans des zones extérieures aux bâtiments. Nous avons aussi ajouté des systèmes d'extinction à poste fixe ou prédisposés qu'il est très facile, le cas échéant, d'actionner. Tels sont les principaux travaux réalisés, et qui nous ont permis de déposer une demande de reprise partielle de l'activité.
S'agissant de ce qui reste du site, ce sont deux entrepôts de stockage de produits finis et des zones de stockage en extérieur qui ont brûlé et, du coup, la totalité de l'inventaire correspondant à plusieurs semaines de ventes à destination de nos clients européens. Les unités de fabrication et de production sont restées intactes.
La reprise partielle concerne l'unité de mélange visant à la formulation de composants permettant de produire des paquets multifonctionnels pour les clients ainsi qu'une installation de solubilisation de polymères dans de l'huile. D'autres installations n'ont pas été incluses dans la demande de reprise partielle : il s'agit de deux unités de fabrication de produits intermédiaires au cours desquelles interviennent des réactions chimiques. Nous ne sommes pas techniquement à même de les remettre en service pour deux raisons : premièrement, une des unités dédiées au traitement des évents reste prioritairement dédiée au traitement des évents des fûts exposés aux flux thermiques – le protocole, toujours en cours, a été validé par M. le préfet ; deuxièmement, les lignes d'alimentation de gaz et de vapeur, depuis le site voisin, ont été endommagées lors de l'incendie et ces deux tuyauteries doivent être reconstruites afin d'être en capacité d'apporter suffisamment de calories pour que les réactions aient lieu. Pour l'heure, nous ne sommes donc pas en mesure de redémarrer ces installations.