Cet amendement vise à opérer un transfert de crédits des subventions de Business France à deux plans environnementaux. Le Gouvernement envisage de réduire le financement du plan « Eau-agriculture en Bretagne » de 3 470 000 euros tandis que le financement du plan « Chlordécone en Martinique et en Guadeloupe » doit lui aussi diminuer de 30 700 euros en crédits de paiement. La lutte contre les algues vertes en Bretagne est fondamentale pour toute la région. Les crédits qui lui sont alloués par l'État doivent donc être à la hauteur de l'enjeu. De même, la prise en charge par la collectivité publique des conséquences du scandale de l'usage dans les bananeraies des Antilles françaises, pendant plus de vingt ans, du chlordécone, un insecticide particulièrement toxique, est un enjeu écologique fondamental pour ces territoires.
Nous proposons donc d'affecter des crédits supplémentaires au programme 162 « Interventions territoriales de l'État », en faveur notamment du plan « Eau-Agriculture en Bretagne » et du plan « Chlordécone en Martinique et en Guadeloupe », et à cette fin, de puiser dans les crédits de l'opérateur Business France, au coeur de scandales récents. Notre groupe considère en effet que l'attractivité des territoires passe avant tout par les plans environnementaux qui améliorent la qualité de vie et l'activité économique des territoires. Comment un gouvernement qui se veut à l'avant-garde des objectifs climatiques peut-il parader sur la scène internationale et réduire, dans le même temps, les moyens alloués aux politiques environnementales à l'échelle de nos propres territoires ? « Make our planet great again » ne serait-il donc qu'un coup de com ? Nous ne pouvons le croire. Pour vous rendre service, voilà donc un amendement visant à mettre en cohérence vos mots et vos actes, chers collègues de la majorité. Je ne doute pas que vous en serez convaincus et voterez cet amendement.