Intervention de Damien Adam

Réunion du jeudi 19 décembre 2019 à 10h30
Mission d'information sur l'incendie d'un site industriel à rouen

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Adam, rapporteur :

Concernant l'image des produits agricoles et des ventes, pourriez-vous nous donner des éléments, si vous en avez, sur les exportations ? Y a-t-il un impact des produits seinomarins, normands, rouennais ou juste de la zone de Lubrizol, auprès des donneurs d'ordre, les grandes centrales d'achat à qui vous vendez vos produits, soit en tant que sources de matières premières, soit pour être commercialisés dans les grandes surfaces, ainsi que sur la vente directe ?

Monsieur Quentin, vous exprimiez le fait que les vétérinaires n'avaient pas forcément d'information de la part de l'État sur ce qu'il fallait dire aux agriculteurs. Je mets en parallèle votre sentiment avec celui des infirmiers. Eux non plus n'ont pas forcément été très sollicités par les services de l'État, par l'Agence Régionale de Santé (ARS). Pour leur dire quoi ? Relayer auprès de personnes qu'ils rencontraient tous les jours ? Il y a donc un vrai sujet.

Nous savons déjà que l'industrie agricole et les agriculteurs sont soumis à de grosses tensions psychologiques et nous avons des problèmes de suicide, etc. Suite à l'incendie de Lubrizol, avez-vous mis en place des dispositifs spécifiques pour essayer d'accompagner le choc psychologique de jeter son lait, d'avoir des suies sur les produits agricoles sur lesquels on travaille depuis des mois ? C'est un élément essentiel.

Enfin, nous parlons beaucoup des agriculteurs qui ont une activité professionnelle de production pour ensuite vendre les produits, mais il y a également les potagers familiaux de ceux qui produisent pour leur propre consommation. Ces personnes ont-elles été informées de la même manière que les agriculteurs sur ce qu'il fallait faire par rapport aux denrées et avec la suie ? Lors de ma rencontre avec l'association Lubrizol, quelqu'un me disait : « J'ai des pommiers qui ont potentiellement été soumis à la problématique des suies, je ne sais pas quoi faire… » J'ai répondu que l'ARS avait donné des informations dès le début, disant que dès qu'il y avait des suies, il ne fallait pas consommer les produits qui y étaient soumis. Cette personne n'était pas au courant.

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