Peut-être y a-t-il des recours gracieux qui sont engagés, mais dans notre département, pas à notre connaissance. Même si cette information s'avérait vraie, cela n'empêche pas les agriculteurs de déposer leur dossier pour être indemnisés. En tant qu'agriculteur, si j'étais sur la zone, cela ne m'inquiéterait pas, dans le sens où la plateforme FMSE est toujours ouverte.
Quant aux exportations, nous avons vécu lors de la période une certaine surenchère qui a démarré par les abattoirs, qui ne ramassaient plus les animaux en ferme dès le lundi.
Nous avons vécu la même chose pour les oeufs, tout bêtement parce les grandes surfaces avaient pris connaissance de certains zonages et refusaient de prendre tout ce qui en venait. Or l'arrêté était assez précis et concernait des productions bien précises. La situation étant regrettable, nous avons travaillé pour que cela s'arrête assez rapidement. Cela a concerné la viande bovine. Certains abattoirs qui appartiennent à des enseignes de distribution, comme les centres E. Leclerc, ont refusé de prendre la viande. Nous avons vécu la même chose avec le Port de Rouen qui ne rentrait plus de blé de la zone Lubrizol, produit qui n'était pas concerné par l'arrêté et qui est une matière qui n'est pas stockée dehors. Aujourd'hui, tout est revenu dans l'ordre. Dès les levées des arrêtés, ce sont des choses que nous ne voyons plus. Mais s'il n'y a pas un cadrage des services de l'État et une certaine fermeté, on peut vite entrer dans une dérive qui fait augmenter la facture et qui pèse sur le moral.