Cinq ans après le terrible attentat contre Charlie Hebdo, vous venez de rendre hommage aux forces qui luttent contre le terrorisme. Vous savez que j'en ai fait partie, et je voulais vous en remercier. J'ai évidemment, comme vous, une pensée pour les victimes du terrorisme.
Vous savez que, depuis 2015, ce gouvernement et les précédents ont beaucoup fait en matière de lutte anti-terroriste : renforcement des moyens humains, juridiques et budgétaires, création d'un fichier recensant l'ensemble des individus radicalisés afin de nous assurer qu'ils sont bien suivis par un service de police, de renseignement ou de gendarmerie. Ce suivi est effectué au plus près, par chaque préfet, dans les départements.
Vous savez également que nous avons instauré – le Président de la République y tenait – un chef de filat de la direction générale de la sécurité intérieure, qui permet de faire en sorte que l'ensemble des services de police judiciaire et de renseignement travaillent ensemble.
Et puisque j'entends quelques brouhahas dans le haut de l'hémicycle, je rappelle que 160 attentats ont été déjoués depuis 2013.
Vous évoquez, monsieur le député, une autre problématique : celle du développement du communautarisme et de l'islamisme dans certaines parties du territoire et dans certains quartiers.
Face à cela, vous le savez, nous avons réuni, avec Christophe Castaner, l'ensemble des préfets. Nous souhaitons que la réponse à ce phénomène soit un axe prioritaire de leur action, comme cela a d'ailleurs déjà été expérimenté à bas bruit depuis février 2018 dans une quinzaine de quartiers.
Nous allons engager des actions répressives, notamment de police administrative, qui permettent de fermer des commerces ou des lieux de culte. Partout où l'hydre islamiste est présente, nous répondrons présents.
Nous avons également pris, évidemment, des dispositions pour écarter certains agents des services publics. Votre rapport est à l'étude mais, vous le savez, nous avons d'ores et déjà la possibilité de révoquer certains fonctionnaires…