Intervention de Christophe Castaner

Séance en hémicycle du mardi 7 janvier 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Violences contre les sapeurs-pompiers

Christophe Castaner, ministre de l'intérieur :

Vous avez raison, monsieur Becht, les agressions contre les pompiers sont intolérables, inacceptables. Et n'oublions pas que, dans la majorité des cas, elles sont commises par ceux-là mêmes que les pompiers sont venus sauver.

Néanmoins, le nombre de ces agressions n'est pas nécessairement en augmentation, si je me réfère à la présentation faite à Vannes par le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. En tout cas, nous veillons à ce qu'elles soient systématiquement enregistrées et fassent l'objet d'un dépôt de plainte, précisément parce qu'elles sont insupportables et inacceptables.

Votre question porte d'abord sur la protection des pompiers au cours de leurs interventions. Vous le savez, monsieur le député, j'ai lancé l'expérimentation de caméras-piétons, destinées à enregistrer les faits et à favoriser les poursuites, que je souhaite systématiques chaque fois que des pompiers sont agressés. C'est à la fois un outil de protection et un moyen d'accroître l'efficacité des suites judiciaires.

En outre, pour répondre au problème posé, j'ai demandé aux préfets d'organiser des conventions locales de sécurité, afin de déterminer, en lien avec les élus locaux, les quartiers à risque dans lesquels les pompiers devront être accompagnés par les forces de sécurité intérieure chaque fois qu'ils sont sollicités. Ce travail a déjà été engagé, mais il convient de procéder à une mise à jour.

Nous avons prévu d'autres dispositifs : simplification du dépôt de plainte pour les pompiers ; possibilité pour eux à cette occasion, dans un souci de tranquillité, de déclarer l'adresse du service départemental d'incendie et de secours plutôt que celle de leur domicile ; test, par la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, des gilets pare-lames nécessaires.

Votre question porte ensuite sur la situation de jeunes gens dont le comportement trahit, pour reprendre vos mots, un « défaut d'éducation ». Celle-ci n'est pas nécessairement envisagée, vous le savez, dans notre arsenal juridique. Il existe néanmoins toute une série de mesures qui permettent d'appréhender ces agissements et de sanctionner les familles chaque fois que l'abandon moral ou matériel du mineur est établi ou que le non-respect des obligations scolaires est constaté. Comme vous, le ministre de l'éducation nationale, la garde de sceaux et moi-même pensons qu'il est nécessaire d'agir contre ce phénomène.

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