Au service de la nation, les militaires sont des citoyens qui remplissent une mission exceptionnelle dans des conditions difficiles pouvant les conduire au sacrifice suprême. Si ces circonstances pèsent sur nos soldats, elles pèsent aussi sur leurs familles. Ce sont elles qui, les premières, connaissent ces difficultés et partagent les contingences de la vie militaire. Parmi ces contingences, l'absence opérationnelle du militaire est l'une des plus sensibles, notamment quand il est engagé en opération extérieure ; elle affecte les équilibres familiaux, l'organisation de la vie courante et est parfois difficile à supporter psychologiquement. Être enfant, conjoint ou parent de soldat en opération, c'est redouter chaque jour une annonce terrible.
Nous le savons : nos armées ne pourront être tout à fait sereines que si elles savent leurs familles protégées et accompagnées durant leur absence du sol national. Consciente de cette réalité, madame la ministre des armées, vous avez intégré au plan famille 2018-2022 un axe visant à « mieux prendre en compte les absences opérationnelles » du militaire, qui prévoit notamment une évaluation du suivi moral et psychologique des familles opéré sur marché public.
Aussi, madame la ministre, je souhaite avoir votre avis sur l'état d'avancement de cette démarche d'évaluation annoncée en 2018. A-t-elle rendu ses premières conclusions ? Quel est l'impact de ces conditions sur le renouvellement du marché public en 2019 et, plus généralement, sur l'évaluation du plan famille ? L'ouverture de la plateforme téléphonique « écoute défense » aux familles a-t-elle permis une amélioration de la prise en charge ?