Madame la députée, vous avez raison de souligner que la mobilité sur ordre est l'une des grandes spécificités de l'état militaire, lequel emporte un certain nombre de contraintes qui pèsent non seulement sur le militaire lui-même, mais aussi sur toute sa famille. C'est pour cette raison que nous avons voulu consacrer, dans le plan famille, un axe entier à cette question de la mobilité. Il s'agit de faciliter la vie tant du militaire que de sa famille et de limiter, dans la mesure du possible, la gêne occasionnée par ces déménagements à répétition. Oui, il s'agit de faciliter la vie de la cellule familiale. En 2020, 2,5 millions d'euros seront consacrés à cette politique.
Mme la secrétaire d'État a évoqué tout à l'heure les mesures décidées, par exemple, pour faciliter les déménagements : une plateforme de services accessible propose un produit complet dans ce domaine, avec plusieurs entreprises qui offrent leurs services.
L'accompagnement des conjoints est un sujet fondamental. Les militaires sont des personnes comme les autres, et l'immense majorité des conjoints et conjointes sont actifs. Cela crée une nouvelle contrainte, si je puis dire, dans la gestion de la mobilité à l'échelle de la cellule familiale. Pour les conjoints qui travaillent d'ores et déjà dans la fonction publique et qui relèvent en particulier du ministère de l'éducation nationale, nous avons donc conclu une convention visant à mieux prendre en compte les mutations des personnels qui suivent leur conjoint militaire. Il ne s'agit évidemment pas de remettre en cause les règles de mutation qui prévalent pour l'ensemble des enseignants, mais de faire en sorte que les rectorats ne laissent pas systématiquement en bas de la pile ces dossiers aux enjeux très concrets pour les familles.