Vous avez raison d'insister sur cette question particulière de l'hébergement et du logement des militaires et de leurs familles, monsieur le député. Nous avons effectivement pu mettre en oeuvre, dans le cadre du plan famille, des mesures de relativement court terme qui produisent d'ores et déjà des résultats, mais nous savons tous que construire ou réserver des logements est une action de longue haleine.
C'est vrai, nous ne vous avons pas facilité la tâche, la présentation budgétaire pouvant cette année susciter des malentendus. La baisse des crédits que vous mentionnez n'est en effet qu'apparente, étant le résultat d'une réallocation des crédits immobiliers entre les différents programmes. Nous avons réparti les crédits immobiliers dans trois programmes différents, dans l'objectif de donner plus de responsabilité financière aux échelons locaux et de leur permettre ainsi d'être plus réactifs et plus flexibles. Si l'on veut bien additionner les divers crédits qui contribuent à cette politique, on constatera que les moyens sont en réalité en hausse. Ainsi, l'opération « Soutenir les familles », qui finance le logement familial, bénéficiera de 91 millions d'euros en 2020, contre 76,6 millions en 2019, soit une augmentation de 15 millions en autorisations d'engagement. Tout cela s'inscrit dans un programme plus large, relatif à l'entretien et au maintien en condition des infrastructures, qui bénéficiera globalement de 540 millions d'euros.
Vous avez raison cependant : il faut que le ministère continue cet effort, d'autant plus que les attentes sont immenses et les délais de réalisation parfois un peu longs.