Monsieur le député, je répondrai directement à votre question, qui, si je ne m'abuse, porte sur les difficultés que rencontrent, dans le cadre de leur mobilité, notamment lorsqu'ils doivent changer de région, les militaires et leurs familles pour accéder aux soins, en particulier aux soins primaires et à un médecin généraliste référent.
Tout d'abord, c'est un problème pour tous les Français – or les militaires sont des Français comme les autres. En raison de la démographie médicale actuelle – que vous connaissez – , il arrive souvent que les médecins généralistes ne veuillent pas accueillir de nouveaux patients parce qu'ils sont déjà surchargés. Il s'agit d'un réel problème.
Avec les centres médicaux des armées – CMA – , où l'on trouve des médecins militaires du service de santé des armées, nous avons tout de même une grande chance. Il y en a dans toute la France, en métropole et aussi outre-mer. C'est une possibilité qui est offerte en premier recours, quand une famille arrive, ou en cas d'urgence. En outre, ces établissements maillent le territoire et entretiennent des relations étroites avec les médecins locaux ; ils peuvent donc aider les militaires à trouver des médecins référents susceptibles de prendre en charge leur famille. Cela ne suffit certainement pas, mais, en attendant que la suppression du numerus clausus permette d'accroître le nombre de médecins en France et que des médecins généralistes s'installent dans tous les territoires, cela nous permet de faire le dos rond en apportant un soutien aux familles des militaires, lesquelles peuvent aussi bénéficier de consultations prioritaires dans tous les hôpitaux, notamment les hôpitaux militaires.