Madame la ministre, madame la secrétaire d'État, voilà deux ans que vous avez lancé le plan d'accompagnement des familles et d'amélioration des conditions de vie des militaires pour la période 2018-2022. Ce plan était très attendu par l'ensemble des militaires et civils de la défense.
Ses mesures, qui représentent 300 millions d'euros de crédits nouveaux sur cinq ans, répondent de manière concrète et visible aux difficultés inhérentes à la vie militaire. Elles visent principalement à soutenir les militaires, qui assurent l'engagement opérationnel, ainsi que leurs familles, qui en supportent les contraintes. Avec le plan famille, vous faites des conditions d'exercice du métier des armes l'une de vos priorités : c'est même l'objet du premier chapitre de la loi de programmation militaire.
Le bonheur des familles passe dans un premier temps par l'épanouissement professionnel des conjoints. Or force est de constater que l'emploi salarié des conjoints de militaires est longtemps resté un problème.
Je prendrai l'exemple de la base aérienne 116 de Luxeuil-Saint-Sauveur, en Haute-Saône, base dont vous avez annoncé en juin dernier le renforcement par des escadrons de Rafale. Trente pour cent des militaires qui y servent vivent à plus de 50 kilomètres de Luxeuil, principalement en raison du manque de perspectives professionnelles pour leur conjoint, alors même que nous sommes interpellés par toutes les entreprises locales, confrontées à des difficultés de recrutement.
La mesure du plan famille permettant aux conjoints de bénéficier de l'aide de Défense mobilité, associée à l'augmentation des moyens de cet organisme, a-t-elle favorisé l'accès des conjoints de militaires et de civils de la défense à un emploi proche du lieu d'affectation de ces derniers ?