Le plan famille fut une excellente initiative, attendue et appréciée par la majorité. C'est un grand pas en avant, qu'il convient de renforcer, car la famille représente la base arrière de nos militaires. Les problèmes, réels, varient d'un lieu d'affectation à l'autre, car des tensions naissent de l'absence d'une politique d'aménagement volontariste et équilibrée du territoire.
Le logement demeure l'une des préoccupations majeures de ces familles, dans les métropoles bien sûr, mais également dans les zones détendues où les familles sont souvent contraintes de louer.
Les militaires attendent une meilleure visibilité de leurs ordres de mutation. Un minimum de huit mois semble nécessaire aux familles pour trouver un logement, une école, un emploi. Serait également bienvenu un guide des démarches à remplir, qui répertorierait les associations à contacter ou les droits existants. Les informations manquent, ce qui peut porter préjudice aux militaires, y compris lors de leur première affectation.
En zone détendue, les conjoints ont plus de mal à trouver un emploi, ce qui aggrave la précarité financière de la famille. Le manque de places en crèche pose également problème. La vie militaire affecte la vie des familles et nous constatons deux phénomènes inquiétants, qui réclament un accompagnement spécifique : la recrudescence du célibat géographique et des divorces.
Le célibat géographique a des répercussions matérielles importantes dont nous devons tenir compte. Quant aux conséquences des divorces, elles sont plus lourdes pour les militaires. Non seulement leur solde se réduit du fait de la perte de la majoration, mais il est quasiment impossible d'organiser des gardes alternées en raison du nombre de jours où les militaires sont loin de leur foyer.
Ces deux phénomènes témoignent de l'importance du plan famille qu'il convient de développer afin d'éviter ces ruptures, si néfastes pour ces familles et leurs enfants.
Quelles actions comptez-vous mener pour les éviter ?