Madame la députée Béatrice Descamps, je vous remercie de votre question et, plus généralement, pour votre engagement, que je sais de longue date sur ce sujet.
Comme vous le savez, j'ai confié le 3 juillet dernier à Mme Myriam El Khomri l'élaboration d'un rapport sur l'attractivité des métiers du grand âge et de l'autonomie : elle me l'a rendu au mois d'octobre. Il dresse le constat, partagé par tous les professionnels du secteur, d'un morcellement des métiers, d'une incapacité à recruter et d'un défaut dans les vocations. Il nous semble pourtant que de très nombreux jeunes pourraient aujourd'hui se diriger vers ces métiers qui ont du sens et ne sont pas délocalisables : ce sont des métiers d'avenir.
Les évolutions démographiques des vingt prochaines années nous imposant de réfléchir à l'attractivité de ces métiers, nous avons retenu trois axes de travail. Le premier porte sur la revalorisation, y compris financière, des métiers. Le deuxième axe concerne les formations initiale et continue, qui doivent être totalement revues et adaptées en fonction des connaissances sur la perte d'autonomie dont nous disposons aujourd'hui. Enfin, le troisième axe a pour objectif de disposer d'un budget à long terme pour le maintien à domicile.
La mise en oeuvre de ces propositions requérant l'adhésion et un volontarisme de très nombreux acteurs – je pense notamment aux collectivités territoriales, aux départements, aux partenaires sociaux, aux employeurs et à leurs fédérations – , nous souhaitons lancer, avec la ministre du travail Muriel Pénicaud, une grande conférence sociale sur les métiers du grand âge. Les recommandations qui en seront issues et l'application des réformes souhaitées seront intégrées au plan national pour les métiers du grand âge et au projet de loi. C'est donc un engagement majeur du Gouvernement.