Monsieur le député Benoît, vous m'avez posé de nombreuses questions auxquelles je vais m'efforcer de répondre rapidement.
Il est certain, tout d'abord, que ces métiers nécessitent une revalorisation salariale. J'ai commencé à y travailler avec la mise en oeuvre de la prime d'assistant de soin en gérontologie. Toutes les aides-soignantes travaillant aujourd'hui auprès des personnes âgées dans le secteur public, en EHPAD ou dans un service de gériatrie, ont accès, depuis cette année, à une prime de 100 euros net par mois – somme non négligeable – dès lors qu'elles ont suivi une formation d'assistant de soin en gérontologie. Il s'agit d'une formation courte, qui leur permet de percevoir très rapidement cette prime et de mieux appréhender la prise en charge de personnes vieillissantes.
S'agissant ensuite de la tarification triple, nous travaillons à la simplifier car, du fait de ce système, les résidents et leurs familles, notamment, ont du mal à comprendre qui paye quoi. Sans doute devons-nous simplifier la répartition entre les frais liés à la dépendance et ceux liés aux soins. D'ailleurs, les gériatres considèrent aujourd'hui que la dépendance ou la perte d'autonomie sont intimement liées à la maladie et qu'un patient ne se trouve pas en perte d'autonomie sans souffrir d'une pathologie sous-jacente. La distinction entre la dépendance et le soin est délicate, même si, comme vous le savez, des grilles sont prévues à cet effet. Nous allons travailler sur ce sujet et ferons une proposition dans le cadre du projet de loi relatif au grand âge et à l'autonomie.
Enfin, la question des tarifs différenciés est tout à fait pertinente. Les familles demandent leur mise en place à juste titre, et ce sujet est intégré à la réflexion que nous menons sur le financement des résidents en EHPAD.