Comme je l'ai dit précédemment au député Benoît, de très nombreux acteurs interviennent dans le financement des EHPAD. La concertation a ainsi mis en évidence des problèmes liés au financement, à la gouvernance et à la transparence. Ces sujets ont été expertisés et figureront bien sûr dans le projet de loi. Je ne souhaite pas en dire plus tant que le texte n'est pas entièrement rédigé.
J'en viens à votre question sur l'attractivité des métiers. Tout d'abord, je tiens comme vous à souligner le dévouement extrême de ces personnels qui travaillent souvent dans des conditions dégradées, parfois faute de trouver des candidats pour des postes qui restent vacants. Le contexte actuel de grèves, notamment en Île-de-France, rend aussi leur travail encore plus difficile, et je tiens à saluer leur présence au côté des personnes âgées, car ils ne font pas défaut : c'est là un sujet que je suis de très près.
Le rapport El Khomri a par ailleurs permis d'identifier des leviers pour attirer les jeunes ainsi que les personnes éloignées de l'emploi, susceptibles d'être séduites par ces métiers. Un travail de fond doit être réalisé sur la polyvalence des formations et des compétences : il s'agit de renforcer le contenu de ces métiers et de permettre plus de passerelles d'un métier à l'autre mais aussi entre le travail en EHPAD et à domicile, pour offrir davantage de diversité. Nous nous efforçons ainsi de décloisonner ces métiers et d'intégrer la question de la prévention de la perte d'autonomie dans les formations, car il s'agit d'un enjeu fondamental.