Je crois que nous poursuivons tous le même objectif, celui d'augmenter le ratio entre le nombre de soignants et le nombre de résidents actuels mais aussi à venir. Cela représente des besoins très importants en formation et en postes. Je rappelle néanmoins que depuis mon arrivée au ministère en 2017, plus de 7 000 postes de soignants supplémentaires ont été financés dans les EHPAD.
La loi relative à l'adaptation de la société au vieillissement avait introduit un nouveau mode de tarification dont vous savez qu'il a eu des effets pervers. J'ai d'abord souhaité neutraliser les effets néfastes de cette convergence tarifaire, avant d'accélérer le rythme de sa mise en oeuvre, la ramenant de sept à cinq ans. J'ai ainsi pu adjoindre des moyens supplémentaires ; un effort cumulé de 284 millions d'euros a permis de recruter environ 7 100 ETP supplémentaires dédiés aux soins. Nous avons aussi, comme vous le savez, créé des postes d'infirmière de nuit pour l'ensemble des EHPAD, afin de réduire le risque d'hospitalisation nocturne inopinée par les urgences, faute d'avis infirmier ou médical. Nous équipons également tous les EHPAD en matériel de télémédecine et de téléconsultation, afin d'accompagner les soignants qui sont souvent très seuls la nuit, et de les rassurer.
Néanmoins, nous avons besoin d'aller plus loin. Notre objectif est bien de nous rapprocher de la cible qui avait été préconisée par le rapport de Dominique Libault, c'est-à-dire une hausse de 25 % du taux d'encadrement à l'horizon 2024 par rapport à 2015, ciblée sur le personnel de proximité contribuant directement à la qualité de vie non seulement des soignants mais aussi des personnes hébergées. C'est sur la base de cet objectif que le projet de loi sera élaboré puis soumis au Parlement.