Comme je l'ai rappelé en réponse aux questions précédentes, le Gouvernement est engagé de façon très volontariste pour accompagner ce secteur et répondre à l'inquiétude des Français, qui touche toutes les familles : personne n'est épargné – nous allons tous vieillir. Il n'existe donc pas, d'une certaine manière, de projet de loi plus universel que celui de la réforme de la prise en charge du grand âge et de l'autonomie.
Le Président de la République a pris cet engagement. Il l'a renouvelé il y a encore une semaine lors de ses voeux aux Français, en assurant que ce texte de loi serait présenté en 2020. Nous y travaillons. Les rapports nous ont permis d'éclaircir les attentes des Français, mais nous n'avons pas attendu pour agir.
Ainsi, dès la crise survenue dans les EHPAD en 2017, j'ai accéléré la convergence tarifaire, de façon à dégager des moyens supplémentaires. Le premier objectif de cette convergence consistait à augmenter le ratio de personnels soignants par rapport aux personnes hébergées dans les EHPAD. C'est ce que nous avons fait. Pour 2020, nous n'avons pas voulu attendre la loi relative au grand âge et à l'autonomie pour augmenter les budgets dans le secteur médicosocial : 500 millions d'euros ont ainsi été consacrés aux EHPAD dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2020. La présentation du projet de loi a certes été reportée de quelques, mais des budgets ont d'ores et déjà été alloués au recrutement de personnels.
Ce qui compte, c'est d'anticiper le véritable tournant démographique qui aura lieu en 2030 afin que nous soyons prêts, dans dix ans, à accueillir toutes les personnes âgées. Grâce à des mesures de prévention renforcées, elles ne seront pas, je l'espère, aussi dépendantes qu'elles peuvent l'être aujourd'hui. Cela constituera d'ailleurs un autre un axe du futur projet de loi : au-delà du ratio de personnels soignants et de la tarification, nous devrons traiter des aidants et de la prévention de la perte d'autonomie.
Tous ces éléments figureront dans le texte qui sera présenté au Parlement en 2020.