Il s'agissait là, en effet, d'une mesure phare, importante pour moi, et qui avait fait l'objet d'une expérimentation très positive. Comme vous, monsieur le député, je reçois du terrain un retour indiquant qu'elle ne s'est pas déployée à la vitesse que je souhaitais. Or une telle mesure rassure les professionnels travaillant dans ce secteur, car elle évite nombre d'hospitalisations inutiles et de passages aux urgences.
Nous avons ainsi réaffirmé, dans le cadre du plan « investir pour l'hôpital », la nécessité d'une mutualisation de postes infirmiers pour les EHPAD, afin que tous ces établissements soient couverts. J'ai donné aux ARS les moyens d'organiser cette couverture en la généralisant en 2020, pour assurer la présence d'une infirmière en EHPAD la nuit, sous une forme le plus souvent mutualisée, selon la taille des établissements du territoire. Une enveloppe de 36 millions d'euros, répartie en trois tranches en vue d'une montée en charge progressive, a déjà été allouée aux ARS, avec 10 millions d'euros en 2018 et 2019, puis 16 millions en 2020. Grâce à ces moyens, 20 % à 25 % des EHPAD sont aujourd'hui déjà couverts par une astreinte infirmière de nuit. Mon objectif est que la généralisation soit complète en 2020, car cette couverture accuse une très grande diversité territoriale.
Cette mesure n'est pas la seule manière d'améliorer le parcours de soins en EHPAD : d'autres expérimentations existent, comme le projet ASSUR – Amélioration des soins d'urgence en EHPAD – déployé dans les Hauts-de-France. La télésurveillance et la téléconsultation, avec le lien entre les EHPAD et les SAMU, sont aussi une façon de rassurer les personnels soignants qui se trouvent auprès des personnes âgées la nuit et permettent d'éviter un grand nombre d'hospitalisations inutiles.
Nous poursuivons donc les expérimentations et, de toute façon, les moyens sont déjà alloués pour la généralisation.