Premièrement, je voudrais demander à M. Tavernier, qui a analysé les effets de l'augmentation du pouvoir d'achat sur la consommation et l'épargne, à quoi cette tendance correspond en termes d'échanges extérieurs. Dispose-t-on d'indications sur la façon dont cela agit sur la balance extérieure ?
Deuxièmement, il a été rappelé que les taux d'intérêt réels ont commencé à baisser très fortement dans les années 1990. J'ai le souvenir qu'au moment de la qualification de l'euro, les taux d'intérêt – mais peut-être était-ce les taux à court terme – étaient extraordinairement élevés, autour de 15 ou 16 %, avec des pics extravagants. Mon information statistique est-elle erronée ?
Ma troisième question s'adresse à M. Martin. J'ai compris qu'on pouvait s'endetter puisque, si je puis dire, le roi ne meurt jamais, mais qu'il y a quand même un intérêt à limiter l'endettement car celui-ci réduit nos marges d'action budgétaire : il faut payer tout cela ! Ne nous trouvons-nous pas justement, et contrairement à ce que dit M. Blanchard et à ce que vous semblez indiquer, au bon moment pour se désendetter, avec cette situation où les taux de croissance sont supérieurs aux taux d'intérêt ?