Devant la double impasse, qui est aussi un double enjeu social et écologique, il me semble que nous devrions réfléchir à intégrer les capitaux naturels dans la comptabilité financière. Quand je dis « capitaux naturels », je pense bien sûr à l'air, à l'eau, au sol, qui ne sont pas éternels. Or, dans le bilan des sociétés, qui pourtant les utilisent abondamment, ils n'apparaissent jamais au passif en tant que capital et ne pèsent donc pas sur les choix stratégiques que les entreprises sont amenées à faire. À quoi sert une stabilité de la dette en pourcentage du PIB si, en même temps, le réchauffement climatique continue au rythme soutenu actuel ? Autrement dit, le malade va-t-il mourir guéri ?