L'Allemagne, qui était un modèle vanté, est dans le rouge : croissance en berne, investissement et confiance des consommateurs en baisse. Face à cette situation, elle cherche à son tour à contourner les règles budgétaires, notamment européennes, qu'elle-même a imposées à chacun.
Dans ce que vous avez dit, nous relevons trois bonnes nouvelles.
D'abord, nous nous félicitons qu'après la doxa économique qui faisait de la réduction de la dette une règle sacro-sainte, on puisse reconnaître son utilité en termes d'investissements d'avenir tout à fait urgents en matière économique et pour une croissance soutenue de la consommation.
La deuxième bonne nouvelle est que les taux d'intérêt inférieurs au taux de croissance permettent d'ouvrir une fenêtre de tir pour investir.
Troisième bonne nouvelle : l'Allemagne, qui décide un peu de tout dans nos pays et dans nos vies économiques, peut elle-même contourner ces règles. J'ai bien compris que chaque pays était différent, mais je voudrais vous poser une question : n'est-ce pas l'occasion de remettre en cause les fameuses règles européennes qui sont le carcan des budgets des États ?