Traditionnellement, en France, le soutien au pouvoir d'achat aboutit immédiatement à une forte hausse des importations et à la dégradation de la balance commerciale. Pourriez-vous développer ce point ?
Je suis très étonné que la dette publique ne soit pas analysée par les représentants de la Banque de France en distinguant le déficit de fonctionnement et les investissements. La grande différence avec certains pays, c'est qu'en France il n'y a pratiquement plus d'investissement public de l'État – 20 milliards d'euros. Cela n'a pas du tout la même incidence qu'une dette publique ayant financé des investissements durables, à tel point d'ailleurs que l'actif net négatif de l'État est maintenant colossal, avec grosso modo 1 700 à 1 800 milliards de dette publique de l'État français, contre à peine 500 milliards d'actifs en face. Avez-vous fait des analyses à ce sujet en distinguant en déficit la part de fonctionnement et la part d'investissement ?