La règle des 3 % est caduque non seulement pour ceux qui contestent l'orthodoxie, mais aussi pour les défenseurs de l'orthodoxie puisque le taux de 3 % s'appliquait à une époque où la croissance, l'inflation et la dette étaient différents. Si j'en crois vos explications, ce n'est plus 3 % qu'il faut, mais 2,5 % si on ne veut pas augmenter la dette, voire 1,5 % si on veut la baisser. Pourriez-vous confirmer ce point ?
Le deuxième point concerne les marges financières pour investir et la question de la dette utile, sachant que l'investissement ou les dépenses utiles ne sont pas forcément les mêmes pour les uns et les autres. Il faudrait déjà se mettre d'accord sur ce qui est utile ou ce qui ne l'est pas. Si l'utilité est de réduire la dette écologique, il faut tenir une comptabilité globale de l'impact de l'ensemble des investissements à la fois sur le climat et sur la biodiversité. Si ce n'est pas le cas, on fera certes plus d'investissements pour l'écologie, mais on continuera à faire les autres investissements et non seulement le bilan global sera neutralisé, mais nos capacités de financement ultérieur seront épuisées. Je m'interroge sur les repères dont nous disposons sur les investissements utiles dans le cas où l'écologie primerait.