Intervention de Olivier Garnier

Réunion du mercredi 18 septembre 2019 à 9h40
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Olivier Garnier, directeur général des statistiques, des études et de l'international de la Banque de France :

Un intervenant demandait pourquoi les banques détiennent de la dette publique. Les banques françaises détiennent très peu de dette publique française, moins de 7 %, essentiellement en bons du Trésor, car elles sont soumises à des exigences réglementaires en termes de ratio de liquidités qui les obligent à avoir des actifs liquides à court terme. Ce sont plutôt les non-résidents et les caisses de retraite ou les assureurs qui ont des contraintes de passif qui détiennent la dette publique.

Dire que la politique monétaire ne se traduit pas par un accroissement des prêts des banques aux PME est inexact. Lorsque l'on regarde les chiffres de crédit bancaire aux entreprises, c'est en France que la hausse est la plus élevée, à près de + 7 % l'an. Pour les seules PME sur un an, la hausse du crédit bancaire est de 6,6 %.

Nous réalisons aussi une enquête régulière auprès des PME et TPE pour savoir si elles obtiennent ou non les crédits qu'elles demandent. Dans la dernière en date, 96 % des PME déclarent obtenir en totalité ou dans la plus grande partie le crédit à l'investissement qu'elles sollicitent. Nous ne sommes pas du tout dans une situation où la plupart des entreprises auraient des problèmes d'accès au crédit.

Concernant les prévisions, une question portait sur l'investissement public. Il est vrai qu'en 2019 il est en hausse de près de 3 %. L'explication, vous le savez, est que l'investissement public est essentiellement le fait des collectivités locales. On observe une régularité résultant du cycle électoral : en général, au cours de l'année qui précède les élections municipales, on voit plutôt une accélération des dépenses d'investissement.

M. Charles de Courson a posé une question sur le commerce extérieur. En 2020, on observe une accélération de la consommation tandis que la contribution de l'extérieur devient négative (– 0,3 %). Comme le disait M. Tavernier, le reste du monde est plutôt en ralentissement, tandis que notre demande intérieure est soutenue. Une partie du gain est donc reperdue en contributions négatives. Ceci dit, cela se rééquilibre à l'horizon 2021.

Concernant le taux de marge, vous verrez dans les annexes du document qui vous a été distribué qu'il y aura un peu plus de salaires, mais aussi un peu plus de productivité. Dans notre prévision, le taux de marge des entreprises est à peu près stable.

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