Vous le savez, monsieur Vigier, la loi relative à l'organisation et à la transformation du système de santé a permis de renforcer considérablement notre capacité d'intégration dans le système de santé des médecins ayant obtenu leur diplôme dans un pays extérieur à l'Union européenne. Toutes les voies sont désormais ouvertes à ces fins. Pour certains d'entre eux, toutefois, nous devons nous assurer de la qualité du service rendu, car nous ne saurions prendre le moindre risque vis-à-vis des patients français. C'est pourquoi le mécanisme d'accompagnement pendant trois ans a été retenu dans la loi ; nous le devons à nos concitoyens.
Ensuite, la même loi santé prévoit la généralisation du déploiement des médecins adjoints dans toutes les zones sous-denses. Le décret d'application a été rédigé et est actuellement soumis à consultation. Je prends l'engagement devant vous de tout faire pour qu'il soit promulgué dans les meilleurs délais, car je comprends les besoins qui existent sur le territoire.
Enfin, si la télémédecine – nous aurons l'occasion d'y revenir – est un outil extraordinaire, elle présente toutefois des risques de dérives et pourrait même aggraver la désertification médicale. Il est plus simple pour un médecin de demeurer dans sa zone géographique en exerçant derrière son ordinateur plutôt que de s'installer dans un territoire sous-dense. Je souhaite la généralisation de la télémédecine mais, parce que toute généralisation expose au risque de dérives marchandes, il convient de l'organiser sur une base régionale. Ainsi, les médecins exerçant selon cette modalité connaissent le réseau de soins environnant, sont en mesure d'orienter les malades et s'inscrivent dans le cadre d'un parcours de soins que nous appelons tous de nos voeux. Encore une fois, je reviendrai sur cette question.