Intervention de Stéphanie Rist

Séance en hémicycle du jeudi 9 janvier 2020 à 9h00
Questions sur l'efficacité des mesures prises pour lutter contre la désertification médicale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Rist :

Au travers du plan « ma santé 2022 », vous portez courageusement le projet d'une transformation ambitieuse de notre système de santé – tant pour la médecine de ville que pour l'hôpital – , permettant d'organiser une coordination optimale des soins pour la médecine libérale et la gradation des soins pour l'hôpital.

Est-il souhaitable de traiter des cas rares et complexes dans tous les établissements de santé, alors que des cas simples ne le seront pas en raison d'une démographie médicale trop faible ? En effet, la volonté de garantir des soins de qualité et une réponse adaptée dans chaque territoire, à chaque patient et à chaque maladie, nous impose d'être réalistes et pragmatiques, ainsi que d'accélérer la réorganisation de nos établissements de santé.

Il faut donc renforcer certaines activités médicales de proximité et en concentrer d'autres dans les établissements spécialisés, dans le cadre des groupements hospitaliers du territoire, comme l'appelait de ses voeux le Président lors de la présentation du plan « ma santé 2022 » en septembre 2018. La gradation des soins est dictée non pas par des exigences financières, comme certains voudraient le faire croire, mais par la recherche de soins de qualité, guidée par le principe du bon soin, au bon moment et au bon endroit. L'accès aux meilleurs soins en toute sécurité et à proximité de son domicile permet de replacer le patient au coeur du système de santé.

Je viens d'une région, Centre-Val de Loire, profondément touchée par la désertification médicale. La labellisation des hôpitaux de proximité permettra à des hôpitaux locaux, comme celui de Beaugency dans ma circonscription, de développer leur offre de soins et de diversifier leurs activités afin de mieux s'adapter aux besoins des patients. Ces hôpitaux de proximité seront attractifs pour des professionnels de santé, aujourd'hui plus implantés autour de gros centres hospitaliers.

Alors que nous entendons dans la rue la colère et même la détresse des professionnels des établissements de santé, cet horizon, cet objectif, cet espoir doit rapidement se concrétiser, car 2022, c'est déjà demain.

Madame la ministre, comment accélérer la réorganisation des hôpitaux selon cette gradation des soins ? Comment mobiliser des professionnels surchargés en faveur de cette réorganisation ?

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