Notre pays se trouve confronté depuis quelques années à des phénomènes de désertification médicale qui touchent principalement les territoires ruraux, mais désormais aussi les villes. Vous affrontez cette dure réalité avec beaucoup de courage et de détermination et nous vous soutenons évidemment dans votre action.
La permanence des soins, nécessaire pour nos concitoyens, se trouve fortement fragilisée par la désertification et l'hôpital en subit également l'onde de choc, ainsi que le montrent l'engorgement des services d'urgences et, parfois, l'incapacité à maintenir ouverts des services pendant des périodes de congés. Je pense, dans mon département, au centre de soins non programmé de Valognes dans le Cotentin, où le départ en retraite de deux médecins généralistes, il y a quelques jours, rend délicate la prise en charge de nombreux patients, en attendant l'ouverture, fin 2020, d'un pôle de santé libéral et ambulatoire.
Les hôpitaux de proximité permettent, dans un territoire, d'associer groupement hospitalier territorial et médecine de ville pour une meilleure coordination des soins, notamment grâce aux dispositions prévues dans le plan « ma santé 2022 ».
La Manche connaît, elle aussi, de nombreuses difficultés. Sa géographie spécifique, notamment le caractère de presqu'île du Cotentin, impose de prendre des mesures pour assurer une telle coordination en vue d'adapter l'offre de soins à une population qui est légitimement angoissée par ces questions.
Pouvez-vous nous rappeler, madame la ministre, les conditions de labellisation des hôpitaux de proximité, afin de faire de ceux-ci des socles forts dans nos territoires ? Et, compte tenu des difficultés actuelles, comment mieux assurer la continuité des soins non programmés dans le cadre des CPTS ?