Intervention de Agnès Buzyn

Séance en hémicycle du jeudi 9 janvier 2020 à 9h00
Questions sur l'efficacité des mesures prises pour lutter contre la désertification médicale

Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé :

Je connais les difficultés des territoires d'outre-mer. Ils ont des spécificités évidentes en matière sanitaire, qu'il s'agisse des maladies chroniques ou des maladies vectorielles. Nous avons donc besoin de politiques ciblées.

Ces territoires sont en outre des déserts médicaux. Nous le savons, et nous avons inscrit dans le plan d'accès aux soins des mesures spécifiques pour les outre-mer qui commencent à porter leurs fruits.

Certains de ces outils visent à soutenir l'installation de jeunes médecins : nous leur proposons notamment un contrat d'engagement de service public, qui est très prisé et prend de l'essor, et des contrats d'aide à l'installation, qui sont déployés de façon volontariste : onze médecins ont ainsi pu bénéficier du soutien de l'ARS en Martinique, dans des zones déficitaires. À Mayotte, l'ARS apporte aux médecins un soutien financier, pour prendre en charge les frais liés à leur premier loyer et à leur déménagement.

Par ailleurs, 100 postes de médecins en activité mixte ville-hôpital ont été financés. En Guadeloupe par exemple, sept recrutements ont eu lieu dans ce cadre, de même qu'en Martinique.

Dans les zones franches que vous évoquez, toutes les activités libérales sont aidées. Les médecins libéraux le sont donc de la même façon que les autres professionnels.

Nous avons enfin instauré le service sanitaire, que vous connaissez : il incite les étudiants en santé à se déployer dans les territoires d'outre-mer, de façon à ce que les futurs professionnels découvrent ces territoires. À titre d'exemple, quatre-vingt-dix-sept établissements scolaires à La Réunion et onze écoles élémentaires à Mayotte ont bénéficié d'interventions d'éducation à la santé pendant l'année universitaire 2018-2019. Cette éducation est, en effet, un enjeu crucial.

Nous avons enfin créé une dynamique autour des projets d'exercice coordonné. Sur l'île de La Réunion, par exemple, douze maisons de santé maillent le territoire, et trois nouvelles sont en projet. Les premières CPTS s'organisent dans tous les territoires et les dispositifs de télémédecine permettent de répondre à des problèmes liés à l'insularité. Nous soutenons en outre un grand nombre de projets dans ces territoires, pour les plaies chroniques ou les patients diabétiques, par exemple.

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