Je profite d'ailleurs de cette intervention pour saluer la décision de l'ARS de revoir enfin sa cartographie médicale après une mobilisation très forte des praticiens locaux.
Face à un phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur, les collectivités se mobilisent pour pallier le désengagement criant de l'État, qui se traduit notamment par un affaiblissement des hôpitaux de proximité. Je pense, par exemple, non seulement au plan Oise santé du conseil départemental de l'Oise, mais aussi et surtout à toutes les communes qui créent des pôles de santé ou qui réhabilitent des locaux, au prix d'investissements très lourds, qui pèsent parfois très fortement sur les finances communales.
Or, une fois les travaux achevés, un problème préoccupant demeure : l'absence de médecins souhaitant s'y installer. Ce problème de recrutement est récurrent dans de nombreuses communes. C'est le cas, dans ma circonscription, de Bury.
Dans ce contexte, j'avais, lors de l'examen de la dernière loi santé, déposé un amendement qui proposait d'intégrer au troisième cycle de la scolarité des étudiants en médecine un stage obligatoire dans les territoires sous-dotés. Bien qu'imparfait sans doute, ce dispositif avait suscité un intérêt certain et transpartisan. Aussi a-t-il été modifié par le Sénat et intégré à la version finale du texte, ce dont je me félicite.
En effet, sans remettre en cause la liberté d'installation à laquelle je suis attaché, car la contrainte ne peut conduire à une installation durable, il permettra de susciter des vocations tout en luttant concrètement contre la désertification médicale et en répondant à cette recherche de personnels.