Merci, monsieur le député, de me donner l'occasion de souligner le rôle important des élus dans l'attractivité d'un territoire ; mais les élus ne peuvent rien seuls. Tous ces projets de maisons de santé menés uniquement par des élus, et qui ne sont que des coquilles vides, l'ont montré.
Les élus, les professionnels et les ARS doivent disposer d'un espace de discussion commun ; à mon sens, l'outil privilégié à cette fin, et conçu comme tel dans la loi, ce sont les contrats locaux de santé. Ils doivent constituer le cadre du dialogue, et je souhaite leur redonner une nouvelle force en 2020.
Nous devons soutenir la création de maisons de santé pluriprofessionnelles. Depuis deux ans, j'ai engagé un travail de simplification pour les porteurs de projets, qui seront mieux accompagnés par les ARS. Afin de lever tous les freins techniques et fiscaux, il existe ainsi un guichet unique réunissant la CPAM – caisse primaire d'assurance maladie – et l'ARS, pour faciliter l'installation d'un nouveau médecin dans un territoire. Les ARS dépensent chaque année 10 millions d'euros pour aider au démarrage de ces maisons de santé pluriprofessionnelles, notamment par des études de faisabilité des différents projets.
Lorsque les élus locaux se regroupent au lieu d'entrer en compétition avec les autres, ils sont à même de recruter des médecins. Ainsi l'Aveyron, qui était une zone où le manque de médecins était criant, a connu une dynamique tout à fait particulière qui lui a permis de sortir de la désertification médicale. Élus et collectivités doivent travailler ensemble pour attirer les médecins : nous n'avons plus les moyens de jouer les uns contre les autres ; nous avons besoin de projets coordonnés et collectifs.