La loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé reconnaît la pratique avancée pour la profession infirmière. La France rejoint ainsi plusieurs autres pays qui ont déjà développé cette pratique. Il s'agit d'une innovation majeure pour notre système de santé et d'une réponse concrète, parmi d'autres, à la désertification médicale qui touche nombre de nos départements dont le mien, le Cher.
La pratique avancée vise à améliorer l'accès aux soins et la qualité des parcours des patients, tout en réduisant la charge de travail des médecins sur des pathologies ciblées. Elle favorise la diversification de l'exercice des professionnels paramédicaux et débouche sur le développement des compétences vers un haut niveau de maîtrise équivalent au grade universitaire de master.
Le Conseil international des infirmières indique que « l'infirmier diplômé qui exerce en pratique avancée a acquis des connaissances théoriques, le savoir-faire aux prises de décisions complexes, de même que les compétences cliniques indispensables à la pratique avancée de sa profession ».
Le mardi 15 octobre 2019, lors d'une séance de questions au Gouvernement, vous avez répondu à ce sujet à M. Jérôme Lambert : « les rémunérations seront [… ] à la hauteur de leurs attentes ».
La grille indiciaire figurant dans le premier décret prévoit, au premier échelon, une rémunération mensuelle de 1 750 euros net sans garantie de reprise de l'ancienneté. Les infirmiers concernés, dont le parcours professionnel est au minimum de huit années, ne sont pas valorisés par une telle rémunération, qui semble trop faible. Ils risquent de refuser de gagner moins que ce qu'ils gagnent en tant qu'infirmiers libéraux.
Madame la ministre, quelles mesures le Gouvernement entend-il prendre pour améliorer la reconnaissance des infirmiers diplômés qui exercent en pratique avancée ?