Intervention de Christophe Ramaux

Séance en hémicycle du jeudi 9 janvier 2020 à 9h00
Débat sur le projet hercule

Christophe Ramaux :

Les textes européens le permettent dans une certaine mesure. Cette position pourrait notamment être annoncée à l'occasion d'un débat national.

C'est en tenant ce cap que nous surmonterons les défis d'investissement auxquels nous faisons face. Gardons-nous de la propension trop courante à surévaluer exagérément les investissements en la matière. On ne cesse d'entendre qu'EDF est confronté à un gigantesque mur d'investissement, tout comme les spectres du déficit et de la dette sont agités pour justifier les plans d'austérité budgétaire. En l'occurrence, le niveau d'investissement est à relativiser.

Le grand carénage, estimé à quelque chose comme 50 milliards d'euros, est tout à fait rentable. Il faut toujours rapporter l'endettement à l'activité économique de l'entreprise sur plusieurs décennies.

En revanche, ce qui est vrai, c'est que si l'on se situe dans une logique purement financière, à court terme, l'endettement pose problème. Je pense qu'il faut sortir de cette logique financière de court terme, notamment pour pouvoir engager les investissements nécessaires, par exemple pour ce qui concerne le carénage ou la relance du programme nucléaire – si le prototype de Flamanville est plus coûteux, quel est le problème ? Si l'on veut viabiliser la filière des énergies renouvelables, il est nécessaire de mener à bien le projet de construire six EPR supplémentaires, afin notamment de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les énergies renouvelables ne sont viables que s'il existe des sources d'énergie complémentaires, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui – si ce n'est sous la forme de charbon ou de gaz.

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