Je suis tout à fait d'accord avec ce que vient de dire M. Dos Santos : l'avenir de la société Bleu, dont l'activité sera centrée sur la production, notamment nucléaire, dépendra incontestablement de la possibilité de renouvellement de l'industrie nucléaire, afin notamment de maintenir durablement l'attractivité de la société et les compétences. Vous évoquiez le rapport Folz, monsieur le député : on a souffert d'un manque de continuité dans la conduite des projets et l'on voit les conséquences que cela peut avoir, que ce soit en interne ou parmi les prestataires, sur les compétences : on a du mal à maintenir les compétences à un haut niveau si l'on n'a pas de vision industrielle à long terme pour une activité.
On a évoqué les inquiétudes pouvant peser sur les équipes de commercialisation du groupe EDF. Comme le soulignait M. Dos Santos, toutes sont situées en France, ce qui n'est pas le cas chez beaucoup de nos concurrents. Cela étant, le fait qu'EDF soit aujourd'hui considéré comme un acteur dominant l'oblige déjà à commercialiser le kilowattheure en se basant sur son prix sur le marché de gros ; en d'autres termes, le commercialisateur EDF ne bénéficie actuellement, même si ses activités de production et de commercialisation sont intégrées, d'aucun avantage, d'aucune condition particulière pour l'achat de l'électricité qu'il est chargé de revendre.