Intervention de Christophe Ramaux

Séance en hémicycle du jeudi 9 janvier 2020 à 9h00
Débat sur le projet hercule

Christophe Ramaux :

L'ouverture du secteur électrique à la concurrence a été organisée par la Commission européenne, essentiellement au début des années 1990, dans la continuité de l'Acte unique européen de 1986. Ces dispositions ont ensuite été prolongées et précisées tout au long des années 1990 et 2000.

Pour un gouvernement soucieux de l'intérêt général, il serait tout à fait possible de faire valoir que le contexte a changé. Le défi climatique, perçu avec une intensité nouvelle, est devenu une priorité ; à changement de priorité, changement de logiciel, de registre, d'organisation du secteur. L'intérêt général écologique est une bonne boussole : il pourrait justifier que l'on revienne sur ce que l'on avait accepté, à tort ou à raison, puisque ces mesures faisaient déjà débat à l'époque.

Nous sommes face à un verrou. Si nous cédons aux injonctions des ultralibéraux de Bruxelles, qui veulent offrir à la concurrence la production historique d'EDF pour des prix abordables, tout s'enchaîne.

Quand je dis que tout s'enchaîne, j'inclus le risque que les investissements nécessaires ne soient pas réalisés : en effet, cette scission entraîne la cession de pépites – à commencer par Enedis – qui pourraient être utiles pour financer les investissements d'EDF Bleu.

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