Intervention de élisabeth Borne

Séance en hémicycle du jeudi 9 janvier 2020 à 9h00
Débat sur le projet hercule

élisabeth Borne, ministre de la transition écologique et solidaire :

La situation d'EDF fait naturellement l'objet d'un processus d'évaluation et de rapports réguliers tout au long de l'année, avec un suivi fréquent par le conseil d'administration et la réalisation de plans à moyen terme, actualisés tous les ans, à un horizon triennal. L'État est associé à ce suivi, dans le cadre de la gouvernance de l'entreprise, à la fois comme actionnaire majoritaire et comme commissaire du Gouvernement. Un comité d'audit est par ailleurs chargé du suivi des processus d'élaboration de l'information financière.

S'agissant de la situation financière actuelle, il faut se garder de tenir des propos alarmistes. Le chiffre d'affaires du groupe s'est établi, pour les neuf premiers mois de l'année 2019, à environ 60 milliards d'euros, en hausse par rapport à la même période en 2018. L'endettement du groupe est effectivement important – l'endettement financier net s'élevait à 37,4 milliards d'euros en juin 2019 – , et sa maîtrise est un enjeu majeur.

Des investissements très importants sont par ailleurs prévus. L'évolution du coût des projets de nouvelles installations nucléaires à Flamanville et Hinkley Point est un enjeu majeur. Le Gouvernement a donc diligenté une mission, confiée à Jean-Martin Folz. Nous avons débattu hier de ses conclusions et du plan d'action qu'il propose.

Concernant les réseaux, j'ai déjà évoqué les schémas d'investissement, d'un montant très important. La CRE – Commission de régulation de l'énergie – détermine le niveau du tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité en les prenant en compte. Quant aux travaux du grand carénage, leur coût a été réduit de près de 20 %.

Enfin, pour ce qui est du démantèlement futur des centrales, EDF dispose de provisions dédiées, comme vous le savez. La situation financière du groupe fait donc bien l'objet d'un suivi fin et régulier et le Gouvernement y est attentif. Le groupe a ainsi été recapitalisé à hauteur de 4 milliards d'euros, dont 3 milliards de l'État ; le choix a été fait de verser 5 milliards d'euros de dividendes non pas en « cash », mais en actions. Bref, je peux vous assurer que nous sommes très attentifs à la situation financière du groupe, notamment à son endettement.

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