Il est paradoxal de contester le déplafonnement des volumes d'ARENH tout en exprimant votre préoccupation de mieux maîtriser le prix de l'énergie pour les consommateurs. On ne peut pas tout à la fois souhaiter augmenter le prix du nucléaire historique payé à EDF et imaginer que cela va conduire à baisser la facture pour les consommateurs. Ce n'est pas compatible !
Nous nous préoccupons évidemment des prix de l'électricité payés par les consommateurs français. C'est pourquoi nous souhaitons rénover le mécanisme de l'ARENH tout en maintenant une régulation des prix du nucléaire historique. Nous souhaitons aussi la baisse des prix des énergies renouvelables, ce dont je me félicite, étant entendu que nous dépensons chaque année 5 milliards d'euros pour financer l'écart entre les coûts de production et les prix proposés aux consommateurs. Je peux donc vous garantir que nous mettons des moyens pour nous assurer que les prix de l'électricité sont maîtrisés – c'est, in fine, le rôle de la Commission de régulation de l'énergie que de s'assurer que les prix collent au plus près aux coûts de production – , mais on ne peut pas vouloir à la fois des prix très rémunérateurs pour le producteur et des prix bas pour le consommateur. Les deux sont inconciliables !
Je vous rappelle par ailleurs que nous avons considérablement élargi le champ du chèque énergie à destination des consommateurs les plus modestes : il bénéficie désormais à près de 6 millions de ménages.