Je prends la parole au nom du groupe Socialistes et apparentés. Je vous remercie, mon général, pour votre exposé très riche. J'observe incidemment qu'en évoquant la politique du fait accompli, vous avez, à juste titre, mentionné la Russie et la Turquie, mais oublié Israël, sujet pourtant assez sensible dans la région. Vous avez souligné que vous deviez préparer la nation à tous types de conflit, y compris un conflit classique, ce qui implique de poursuivre l'effort défini dans la loi de programmation militaire et dont je me félicite. Mais quelle place faites-vous à la dissuasion nucléaire ? Il me paraît que, dans l'éventualité d'un conflit classique, nous sommes très protégés. Si un conflit classique se profile dans lequel notre armée est opposée à une autre, trois cents chars à trois cents autres et des centaines d'avions à d'autres centaines d'avions, à quoi sert de posséder la bombe atomique si l'on peut nous attaquer de cette manière ? Peut-on perdre une guerre classique quand on a l'armement nucléaire ?