En outre, la création d'un service du logement devra s'accompagner d'un renforcement de la professionnalisation des personnels. S'il n'est pas question de remettre en cause la motivation et la bonne volonté des personnels concernés – on a pu le mesurer en nous rendant sur le terrain – force est de constater que ceux-ci ne reçoivent qu'une formation basique en matière de gestion immobilière, quand ils en reçoivent une ! La plupart se forment « sur le tas », au contact de collègues plus expérimentés qu'eux. En d'autres termes, la qualité de leur formation varie d'un individu à l'autre, d'un bureau à un autre, d'une époque à une autre, selon les pratiques et habitudes des uns et des autres.
La gestion d'un parc, l'attribution de logements, le suivi de leur entretien, voire de leur construction, constituent pourtant des métiers spécifiques, qu'il est difficile d'exercer sans y avoir été réellement formé. Que penserait-on d'un service d'infrastructure de la Défense qui ne serait pas composé de spécialistes des infrastructures, de la construction à l'entretien ?
Il s'agit là d'un enjeu d'autant plus important que les personnels affectés au sein des services en charge de la politique du logement sont issus d'unités fort différentes les unes des autres et, pour la plupart, découvrent les métiers du logement au moment de leur affectation.
C'est pourquoi nous préconisons d'engager une véritable professionnalisation de la chaîne du logement, par le recrutement de personnels spécialisés, y compris civils, et la mise en place de formations approfondies, initiales et continues.
De même, nous estimons nécessaire d'associer les commandements nationaux et locaux à la mise en oeuvre de la politique du logement afin de garantir la souplesse nécessaire à son adaptation au contexte local.