Intervention de Laurent Furst

Réunion du mercredi 8 janvier 2020 à 9h35
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst, co-rapporteur :

En complément, il me semble utile de préciser que si, s'agissant des logements domaniaux, un militaire prenant sa retraite doit quitter son logement, il n'en va pas de même lorsqu'il occupe un logement social, le bailleur ne demandant pas la libération d'un logement réservé en cas de départ à la retraite du militaire l'occupant. Ainsi, d'anciens militaires continuent d'occuper des logements réservés, qui ne sont par conséquent plus susceptibles d'être proposés aux personnels en poste.

M. Marilossian a évoqué la création d'un corps spécialisé au sein du SID. Plus largement, nous avons été surpris d'entendre les personnels du SID nous confier que le logement n'était pas leur métier. À leurs yeux, il consiste en la construction d'une base aérienne ou d'une base sous-marine, bref, d'infrastructures militaires. C'est à la suite de ce constat qu'est né le concept de CEGeLog. Plusieurs options s'offraient aux armées pour la gestion de leur patrimoine : le vendre, le gérer directement, créer une foncière, comme cela a pu être un temps évoqué. Finalement, le projet CEGeLog est né, et nous avons fini par comprendre, et considérer, qu'il s'agissait d'une bonne solution pour les armées. Sa réussite reposera néanmoins sur la compétence des personnels qui suivront la mise en oeuvre du contrat. Pour rappel, ce contrat porte sur une période de 35 ans, et conduira à la remise à niveau de tous les logements, notamment sur le plan énergétique, à la construction de 2 500 nouveaux logements et à la réintégration des logements qui se trouvent actuellement sous baux emphytéotiques. Au final, entre 12 000 et 14 000 logements sont prévus. Un tel projet doit être suivi de près ! C'est pourquoi il est indispensable que le ministère s'appuie sur des professionnels à même de suivre le déroulement du contrat, mois après mois et années après années. Chacun comprend que la construction de quelque 2 500 logements peut aboutir à des résultats forts divers selon que le toit repose sur une charpente en allumettes ou faite de belles poutres de bois. Tout cela se contrôle ! Tout cela se mesure ! Notre sentiment est qu'il y a véritablement besoin de professionnels. Nous comprenons tout à fait que les armées estiment que la construction et la gestion de logements ne relèvent pas de leur coeur de métier. Cependant, pour ne pas se faire avoir, si vous me passez l'expression, elles ont besoin de professionnels engagés, formés et présents sur le long terme.

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