Je crois que l'on touche ici à deux éléments importants. Je voudrais vraiment insister sur le fait qu'en aucun cas nous ne remettons en cause les personnels qui s'occupent du logement, à quelque niveau que ce soit. Ces derniers nous ont accueillis partout avec sincérité et droiture, nous expliquant leur engagement et leur travail. Ce sont le dispositif, l'organisation et le système que nous souhaiterions voir évoluer. Je le répète, les personnes ne sont pas en cause. Dans ce contexte, s'il nous a été dit que les personnels affectés dans la chaîne logement recevaient dorénavant une formation initiale, nous avons simplement constaté qu'il pouvait arriver que des agents n'en bénéficient pas et se forment « sur le tas ».
Par ailleurs, ainsi que l'ont souligné Fabien Lainé et Claude de Ganay, l'humanisation du dispositif est essentielle. La politique du logement ne s'adresse pas seulement à des militaires. Elle concerne des conjoints qui travaillent, des familles qui peuvent rencontrer des problèmes dans le cadre de l'inscription des enfants à l'école, qui s'engagent à vivre dans un logement pendant plusieurs années sans avoir la possibilité de le visiter autrement qu'en prenant contact avec le locataire précédent… À tout cela, s'ajoute la précipitation induite par le plan annuel de mutations bien que les mutations soient dorénavant annoncées plus précocément. Il est donc nécessaire d'humaniser les choses pour que les personnes se sentent tout simplement respectées. Gardons à l'esprit que le conjoint du militaire n'est pas forcément militaire lui-même et n'est pas obligatoirement enclin à accepter les contraintes de cette vie pour lui et sa famille. Garantissons aux militaires et à leur famille le respect dû à l'ensemble de la société.