… c'est parce que, depuis deux ans – c'est vrai – et depuis plus longtemps encore pour certains aspects des politiques publiques, nous avons fait de l'attractivité, notamment industrielle, du territoire français l'un de nos objectifs, qui explique des réformes fiscales, des réformes du marché du travail et des réformes de la formation.
D'une certaine façon, ce que nous disent ceux qui prennent la décision d'investir, c'est que c'est pour avoir vu ces réformes et leurs effets qu'ils prennent, en conscience, la décision d'investir chez nous pour de tels projets, et non pas en Allemagne, en République tchèque ou ailleurs. Ce n'était pas acquis, mais c'est une excellente nouvelle pour les territoires français et pour l'industrie française en général.
Ce qu'il faut encore faire, monsieur le président Le Gendre, c'est un considérable effort de formation. Nous savons en effet que, dans l'industrie, la clé, plus encore que la fiscalité et la stabilité du droit nécessaires pour convaincre les investisseurs de localiser un projet chez nous, c'est la formation. Le plan d'investissement dans la formation que nous avons lancé, la transformation des mécanismes d'accès à l'apprentissage et les transformations dans l'enseignement supérieur sont progressifs et nos compatriotes savent parfaitement que cela ne se fait pas en un instant.
Tout cela est indispensable si nous voulons continuer à élever le niveau de qualification de la population française, déjà très haut, pour satisfaire les besoins de la production et nous tourner, dans les années qui viennent, vers le pacte productif auquel nous a invités le Président de la République et auquel nous travaillons avec les organisations syndicales et avec les associations, afin d'avoir une vision claire de la façon dont nous devons produire dans les prochaines années pour être à la hauteur des enjeux.
C'est là un formidable défi, une formidable aventure industrielle nationale que nous sommes en train de vivre. Le sommet d'hier a permis de le démontrer. C'est une bonne nouvelle. Nous pouvons nous en réjouir.