Le groupe Socialistes, en particulier Guillaume Garot et moi-même, nous sommes inscrits d'emblée dans une forme de continuum avec les lois adoptées sous la précédente législature. Nous avons souligné les insuffisances : sur la fiscalité, la publicité, la maîtrise des imaginaires, bref tout ce qui se trouve en amont de la production des déchets et des objets qui en deviennent, nous aurions souhaité plus de volontarisme et plus d'obligations. Nous notons toutefois que le climat de nos débats a permis des avancées significatives, au-delà même de ce que souhaitait le Gouvernement : je pense aux propositions constructives, techniques et très précises de Guillaume Garot pour amplifier la dynamique en matière de gaspillage alimentaire ou à l'innovation que nous avons introduite dans le domaine du textile – c'est un premier pas, s'agissant d'une industrie qui est la deuxième plus polluante et la plus grande réserve de l'esclavage moderne.
Nous nous réjouissons d'avoir coconstruit des solutions qui, tout en étant insatisfaisantes, s'inscrivent dans un continuum législatif et marquent une étape importante. Nous les voyons comme la possibilité donnée à la société d'aller plus loin, de maîtriser sa transformation. Sans être la loi rêvée ni le grand soir, c'est un petit matin. Nous voterons contre la motion de rejet.